• Les bornes frontalières des Pyrénées numérotées de 237 à 262 s'échelonnent du Port de Larrau ou Uthurzéhétako-Lépoua au col de la Pierre Saint-Martin.

    Non prévue dans l'annexe V du Traité des limites du 2 décembre 1856, une borne frontière portant le numéro 237 bis a été rajoutée à l'Est du tout proche Port de Larrau, avec un nivellement de l'IGN où il y est gravée l'altitude de 1577 m. La borne frontière numéro 237, qui est juste au-dessus de l'aire de stationnement du Port de Larrau, n'est pas mentionnée sur la carte IGN au 1:25000.

    Pour la limite frontière numéro 246, l'annexe V du Traité des limites du 2 décembre 1856 précise: "246. A 1240 mètres, au sommet le plus élevé de Ochogorrico-gaïna et sur un rocher au bord de l'escarpement situé du côté de la France; il y a une croix." Au sommet de l'Otchogorrigagna (1923 mètres) il y a une borne frontière portant le numéro 246, également signalée par la carte IGN, et une croix sans numéro gravée sur une roche à côté de la borne.

    La même annexe V du traité des limites du 2 décembre 1856 précise, par erreur, pour la limite frontière numéro 248: "... au point culminant et le plus oriental de la montagne que les Français appellent Chardacaco-gaïna et les Espagnols Baracea-la-Alta; il y a une roche signalée par une croix." . La croix frontière numéro 248 est gravée sur une roche couchée située au sommet Occidental de Chardékagagna (1881 mètres), le sommet Oriental culminant à 1893 mètres.

    La borne frontière numéro 249 a été omise par l'IGN sur sa carte au 1:25000 Top 25, elle se trouve à Chotako Lépoua (1696 mètres), un petit col situé au Nord du pic de Belhay.

    La croix frontière numéro 251 est gravée "sur une roche qui domine le chemin et qui fait partie d'un grand éboulement", la croyant disparue, il a été placé une borne portant le même numéro en bordure de l'ancien sentier sur le flanc Nord de la Kartxela (1680 mètres).

    La borne frontière numéro 255, "Au col de Ourdaïté, à 860 mètres du pic de Guimbéléta, et à 40 à l'Ouest du chemin qui va de Sainte-Engrace à Isaba." a disparu et n'a pas été remplacée au 20 novembre 2009. Un petit menhir (1660 mètres), situé entre le Port d'Ourdayté (1416 mètres) et le Port de Cortaplana (1696 mètres) aurait pu servir de borne frontière, pour être tout près du passage qu'empruntaient les "Hirondelles", ces travailleuses espagnoles des vallées de Anso et Hecho, qui partaient de Isaba pour rejoindre Sainte-Engrâce afin d'aller travailler dans les usines d'espadrilles à Mauléon.    

    L'annexe  V du Traité des limites du 2 décembre 1856 signale pour la limite 257: "A 600 mètres du col d'Eraïsé, sur le chemin d'en haut, au lieu nommé coin de Sempori. Outre le numéro, cette borne porte aussi la lettre S pour la distinguer d'une autre qui est sur le chemin d'en bas, avec le même numéro et la lettre N, mais pour un autre objet, comme il sera dit ensuite." La carte 1:25000 IGN signale la borne frontière numéro 257 en bordure de la route, la carte 1:50000 de Randoéditions n°3 Béarn Parc National des Pyrénées signale la borne frontière numéro 257 détruite ! Le 21 mai 2010, la borne était bien présente à une quinzaine de mètres à l'Ouest de la route, plus au Sud-Ouest que ne l'indique la carte IGN au 1:25000 (édition 1 de 1995), à environ 370 mètres au Nord-Est de la borne frontière numéro 256 d'Errayzéko Lépoua et à moitié recouverte de terre et de pierres.

    Dans le Décret du 6 février 1985 modifiant la frontière le long de la route d'Arette à Isaba, où les souverainetés française et espagnole se cèdent mutuellement une surface égale de 2710 mètres carrés, l'article 1er précise: "Les bornes n° 258 et 259, décrites dans l'annexe V du Traité des limites du 2 décembre 1856, seront désormais situées de la manière suivante:

    Borne 258, dans le Ferial d'Eraice, à 33,5 mètres de l'axe de la route de Isaba à Arette sur la normale audit axe au droit du point kilométrique 22 vers le Nord et à 26 mètres au Sud-Ouest du gouffre qui s'ouvre en ce lieu. Borne 259, à 277 mètres de la précédente en direction sensiblement du Nord-Est et à 15,50 mètres de l'axe de la route, au Nord de celle-ci. Un schéma illustratif est joint à la présente Convention." L'article 3 précise: "La Commission internationale des Pyrénées fera en sorte qu'il soit procédé par les experts qu'elle aura désignés à l'exécution du nouvel abornement et à la destruction de l'ancien."

    Tout près et juste en-dessous de la borne frontière numéro 258, il y a une croix et le numéro 258 gravés sur une roche presque verticale. Aucun écrit ne le signale. Lors de mon passage le 21 mai 2010, j'ai fait réapparaître la croix qui était dissimulée par la végétation.

    Tout près de la borne frontière numéro 259, il y a une croix et le numéro 259 gravés sur une petite roche presque horizontale. Aucun écrit ne la signale.

    Environ un mètre au-dessus de la croix frontière numéro 260, gravée sur un rocher au col de Comalonga ou col de Couma Longa, il y a une ancienne croix frontière gravée.

    La croix frontière numéro 261 n'est pas facile à trouver dans les Arres à l'Ouest-Sud-Ouest du col de la Pierre Saint-Martin et à une centaine de mètres plus à l'Ouest de la ligne frontière de la carte IGN 1:25000. Il y a deux croix gravées au-dessus du numéro. L'annexe V du Traité des limites du 2 décembre 1856 précise: "261. A 1400 mètres du signal précédent, croix taillée dans une roche presque verticale, au col de Léché ou Leja. De là à la pierre de Saint-Martin, la frontière va en ligne droite et se confond presque avec le chemin au Nord duquel  il y a trois petites croix sans numéro, servant de repères de délimitation." En 2014, ces trois petites croix étaient encore en place !

    Au-dessus du Gouffre Lépineux, et à une centaine de mètres au-dessous du col de la Pierre Saint-Martin, il y a une borne sans numéro, à section triangulaire, avec une face où est gravé "E" (Espagne) une autre "F" (France) et rien sur la troisième. Située près de la route et en bordure du vide vers lequel elle penche, elle ne va pas tarder à se retrouver au fond du ravin qu'elle domine arf .  De l'autre côté de la route et à une vingtaine de mètres il y en a une autre, et au Nord-Est et à une cinquantaine de mètres au-dessus, il y en a une troisième, identique aux précédentes, en bordure du parking du refuge.  

    La borne frontière numéro 262, située au col de la Pierre Saint-Martin, est sans doute la plus renommée de la frontière des Pyrénées glasses . La Convention additionnelle du 28 décembre 1858 au Traité de délimitation du 2 décembre 1856 précise dans son sujet Baretous et Roncal: "Entre Baretous et Roncal.

    Article 1er. A partir du 10 juillet de chaque année, les troupeaux de toute espèce de la vallée de Baretous auront le droit de jouir librement, pendant vingt-huit jours de suite, des herbes et des eaux des territoires d'Ernaz et de Leja, connus sous le nom de Port d'Arlas, à condition de ne pouvoir parquer ni gîter de nuit dans lesdits territoires, étant tenus au contraire de rentrer pour passer la nuit dans leurs propres limites. Cet espace de temps écoulé, et dès le jour suivant, les troupeaux de Roncal auront le droit de jouir librement desdits pâturages jusqu'au 25 décembre, de la même façon que ceux de Baretous, c'est-à-dire de soleil à soleil, et à la charge de se retirer chaque soir sur leur propre territoire pour y aller parquer et gîter la nuit.

    Ni les uns ni les autres troupeaux ne pourront pénétrer, sous aucun prétexte, sur le terrain de la facerie, en dehors des époques qui leur sont respectivement assignées. Les pasteurs des deux vallées auront néanmoins la faculté d'aller en tout temps prendre de l'eau aux fontaines et aux sources pour les usages ordinaires de la vie.

    ... Article 4.- Tous les ans, le 13 juillet, les maires et alcades (lire alcaldes) des communes qui ont part à la facerie se réuniront près de la borne de Béarn ou Pierre-de-Saint-Martin pour traiter de tout ce qui concerne ladite facerie, et procéder à la perception des amendes encourues par les infracteurs.

    Article 5.- Le même jour et dans le même lieu, les habitants de Baretous sont tenus, conformément à un antique usage, de remettre aux représentants de la vallée de Roncal trois génisses sans défaut, de deux ans chacune."

    Le 13 juillet de chaque année, les maires des vallées de Baretous et de Roncal se retrouvent à la borne frontière numéro 262 pour renouveler l'accord promu par la sentence arbitrale d'Anso du 16 (ou 13) octobre 1375 "La Junte de Roncal" qui semble être le plus ancien traité encore en vigueur en Europe. Il fut réalisé pour rétablir l'ordre et la paix entre les habitants des vallées de Barétous et de Roncal, en réglant le bornage des territoires des deux vallées, l'usage des pacages et des fontaines du Port d'Arlas et les réclamations à propos des derniers combats.

    .Les faces et les tranches de la borne frontière numéro 262 sont gravées:
    - La face côté français est gravée "+ PIERRE 262 ST MARTIN 1858". 1858 correspond à l'année de l'abornement qui a été consigné dans le procès-verbal d'abornement contenu dans la Convention additionnelle du 28 décembre 1858 au Traité de délimitation du 2 décembre 1856.
    - La face côté espagnol est gravée "+ 262 PIEDRA ST MARTIN 1858".
    - La tranche Ouest côté route est gravée "HULOT". Pierre-Gustave, Baron Hulot (HULOT), capitaine d'état-major; assistait les Plénipotentiaires de France lors de l'abornement réalisé en 1858.
    - La tranche Est côté opposé à la route est gravée "PES TEVAN". Pedro Estevan (P ESTEVAN), Commandant de Cavalerie, assistait les Plénipotentiaires d'Espagne lors de l'abornement réalisé en 1858.
    Avant cette borne, au 14ème siècle, la pierre de Saint-Martin était un menhir sur lequel étaient gravées des croix. Ce menhir, signalé introuvable à l'heure actuelle, avait été signalé en 1571 par Esteban de Garibay, chroniqueur historien de Guipúzcoa, qui l'estimait à une "vara y media de alto" soit environ 1,20 mètre de hauteur, en 1687 par l'ingénieur Thierry qui l'avait évalué à 1,5 toise soit près de 3 mètres, et en 1858 dans le procès-verbal d'abornement de la frontière qui précise que la borne frontière numéro 262 a été placée "dans le col et à un mètre de la pierre de Saint-Martin".

    Lors de mon énième passage dans le secteur, le 5 octobre 2015 j'ai constaté l'existence d'un beau monument mégalithique caché par des pins, au-dessus et à une vingtaine de mètres de la borne frontière numéro 262.

    Une très belle traversée à réaliser pour relier les bornes frontière 237 à 262, sachant que du col de Couma Longa (croix frontière 260) au col de la Pierre Saint-Martin (borne frontière 262), il vaut mieux longer la route pour éviter le terrain accidenté que suit le tracé de la frontière. Le dénivelé positif est d'environ 1370 mètres pour un dénivelé négatif d'environ 1180 mètres. Les cartes IGN à utiliser sont les 1:25000 Forêt d'Iraty Pic d'Orhy 1346 ET et Tardets-Sorholus Arette la Pierre St-Martin 1446 ET.

    Voir galerie photos des bornes frontière 237 à 262




    2 commentaires
  • Les bornes frontalières des Pyrénées numérotées de 311 à 332 s'échelonnent du col de Sobe au Port de Vénasque. Ce sont toutes des croix frontière.

    Depuis la borne frontière numéro 299, "la ligne internationale se confond complètement avec la ligne de faîte de la chaîne principale, jusqu'au delà du port de Vénasque où se trouve le repère n° 332. Malgré cela, il a paru convenable de placer des signaux de démarcation sur ladite ligne de faîte...".

    L'article 14 du Traité de délimitation du 14 avril 1862 précise qu'une partie de la montagne de Jarret est en cojouissance entre "la vallée de Saint-Savin en France et le Quignon de Panticosa de la vallée espagnole de Tena", un abornement en a été réalisé par trois croix à double branche. La deuxième a été gravée "Sur le rocher saillant qui domine le confluent du Mercadaou et de l'Arratillou, à l'angle interne des deux ruisseaux."

    Un abornement des sept quartiers de la montagne d'Ossoue prévu dans l'article 15 du même Traité, qui sont propriété commune de la vallée de Barèges et de la vallée de Broto, a également été réalisé par vingt-six croix à double branche accompagnées de leur numéro placé en dessous. La sixième a été gravée à 250 mètres de la cinquième "sur un gros rocher carré, au milieu du Pla de las Saléras, où la ligne de démarcation quitte le sentier pour aller au gave d'Ossoue."

    "le sommet du Vignemale" situé sur "la frontière internationale" est cité dans l'article 15 du traité de délimitation de la frontière signé le 14 avril 1862 à Bayonne. Il est le point culminant de la frontière franco-espagnole ! sarcastic yes

    La croix frontière 315, gravée sur une roche à l'Est du sentier au Port du Pla d'Aube (2433 mètres) a tous les chiffres gravés à l'envers yes !

    La croix frontière 316 peinte sur un rocher, au col de Lourdes (2518 mètres) non nommé sur les cartes IGN, est une fausse croix !.

    La vraie croix frontière 316 est gravée sur un rocher, à une vingtaine de mètres au Sud-Ouest du passage au col du Cardal (2361 mètres), situé au Sud-Sud-Est du col de Lourdes, les chiffres 3 et 1 sont gravés à l'envers yes

      Le signe frontière 330 est signalé, dans le procès-verbal d'abornement du traité du 14 avril 1862, être une "Croix sur une roche au col de Clarabide.". Sa localisation n'étant pas exactement connue, la commission mixte d'abornement, dans sa réunion des 21 et 22 février 2002, a décidé de faire matérialiser physiquement la borne en question au moyen d'une croix avec son numéro, à l'emplacement proposé à l'appui d'une photo par le délégué espagnol de Huesca. Le 23 juillet 2003, la "Guarderia del Parque de Posets-Maladeta" n'a pas pu graver le signe frontière à l'emplacement prévu, car le rocher choisi était très décomposé. La gravure a finalement été réalisée à 1,75 mètre de l'emplacement prévu, sur une roche granitique en meilleur état et préservée des vents du Nord. La carte IGN désigne le col de Clarabide "Port de Clarabide" avec une altitude de 2615 mètres et les espagnols le nomment "Puerto de Clarabide". La croix frontière 330 est bien gravée sur une roche mais plus à l'Ouest du Port de Clarabide, elle se trouve au Port d'Aygues Tortes (2683 mètres) également nommé Puerto de Anes Cruces, Puerto de Clarabida et Puerto de Bachimala... Si la commission mixte d'abornement avait consulté la série des "50 Sommets sans corde dans les Pyrénées" de Pierre Maes édité en 1992 où il signale, pour l'ascension du pic Schrader, qu'on peut voir la croix frontière numéro 330 au Port d'Aygues-Tortes, elle n'aurait pas eu à faire graver en 2003 une seconde croix frontière numéro 330 !  La carte de Cassini réalisée dans la deuxième moitié du 18 ème siècle, représentant le royaume de France, présente deux passages pour le "Port de Clarbide", qui correspondaient certainement aux actuels Port de Clarabide et Port d'Aygues Tortes situé plus à l'Ouest. 

    En 2002, il a été décidé de modifier le numéro de la croix frontière 332 "Au col de Vénasque... sur le pan vertical du rocher qui a été taillé pour faciliter le passage, et au levant du sentier.", car le numéro de la dizaine laissait apparaïtre un "5" au lieu d'un "3".

    Les cartes IGN à utiliser sont les 1:25000 Vignemale Ossau Arrens Cauterets Parc National des Pyrénées 1647 OT, Gavarnie Luz-St-Sauveur Parc National des Pyrénées 1748 OT, Néouvielle Vallée d'Aure Parc National des Pyrénées 1748 ET et Bagnères-de-Luchon Lac d'Oô 1848 OT.

    Voir galerie photos des bornes frontière 311 à 332




    votre commentaire
  • Les bornes frontalières des Pyrénées numérotées de 332 à 356 s'échelonnent du Port de Vénasque au col de Barèges.

    Un abornement autre que celui de la frontière internationale a aussi été réalisé pour les "terrains dont diverses municipalités Aranaises sont en possession en France dans la circonscription de la commune de Bagnères de Luchon." Il a été utilisé "pour cette démarcation de petites bornes en forme de prismes ayant quatre décimètres de hauteur et une base quadrangulaire de trois décimètres de côté. Chacune de ces bornes est signalée par une lettre majuscule en suivant l'ordre alphabétique."

    Une remarquable traversée en boucle peut être réalisée pour relier les bornes 332 à 356, en partant de l'Hospice de France, au terminal de la route D 125 au-dessus de Bagnères-de-Luchon, pour passer par le Port de Vénasque, le Port de la Picade, le Pas de l'Escalette et en suivant presque intégralement la crête frontière jusqu'au col de Barèges.  La carte IGN à utiliser est la 1:25000 Bagnères-de-Luchon Lac d'Oô 1848 OT.

    Voir galerie photos des bornes frontière 332 à 356




    4 commentaires
  • Les bornes frontalières des Pyrénées numérotées de 356 à 382 s'échelonnent du col de Barèges au col de Panech.

    Le procès-verbal d'abornement; annexé à la Convention additionnelle du 27 février 1863 au Traité de délimitation du 14 avril 1862, précise après la croix 359 qui est sur un rocher touchant le précipice: "A partir de ce point, la limite internationale abandonne la ligne de partage des eaux jusqu'au Portillon descendant d'abord sur le versant occidental pour passer ensuite sur le versant opposé et suivant l'ancienne démarcation entre Saint-Mamet et Bosost, laquelle a été signalée par des croix nouvelles gravées à côté des premières.". Le 23 mai 2012, j'ai exploré le secteur très raide de cette croix frontière 359 et gratté la mousse qui recouvrait certains rochers en vain. La recherche a été rendue acrobatique à cause des nombreux arbres couchés par la tempête Xintia du 28 février 2010 erf ==>  http://robertetlespyrenees.kazeo.com/secteur-de-luchon/tuc-du-plan-de-la-serre-(1977-m-),a3217134.html

    La croix frontière 363, signalée dans le procès-verbal d'abornement "sur un rocher au bout de la Coumirale de Marioun ou cap de la Coume de Sarranquéra" est accompagnée d'une borne frontière qui possédait le même numéro avant qu'elle ne soit décapitée. Cette borne, issue d'un abornement complémentaire, a été placée en 1968 au-dessus de la croix frontière 363. C'est pour permettre de retrouver dans le futur cette croix frontière originelle de 1863 qui était recherchée depuis 1950. Elle était dissimulée sous une épaisse couche de mousse.

    La croix frontière 364 signalée dans le procès-verbal d'abornement "dans le roc à 243 mètres de la précédente, au lieu dit Roquefouquère.", aurait disparu lors de la construction d'une piste bad .

    La croix frontière 365 signalée dans le procès-verbal d'abornement "à l'Escalette de Roquefouquère" est également accompagnée d'une borne frontière avec le même numéro.

    Entre les croix frontière 365 et 366 il y a une série d'au moins huit petites bornes frontière avec un E gravé sur la face espagnole et un F sur celle qui regarde la France. La dernière qui est située en bordure de la route, à quelques mètres du col du Portillon, a la lettre F gravée sur la face regardant la route et sur la face opposée il n'y a rien! Le procès-verbal d'abornement ne fait pas état de cet abornement complémentaire.

    Lors de mon passage du 17 mai 2010, la croix frontière numéro 367 était introuvable, il est vrai qu'il a fallu réaliser des acrobaties pour suivre la ligne frontière en passant entre les branches des arbres déracinés et cassés, sous les troncs, dessus... ils sont les victimes de la violente tempête baptisée Xynthia qui a traversé le France et les Pyrénées le 28 février 2010. Une vraie catastrophe écologique et économique frown . Le 27 avril 2011, j'ai réussi à la trouver, elle est située "A 465 mètres du Portillon... sur une roche au sommet du petit piton de Guillamart, ou Plagnèt de las Créous."

    Le 17 mai 2010, je n'ai pas trouvé la croix frontière numéro 370, située "118 mètres plus loin" que la borne frontière numéro 369, "53 mètres" avant la borne frontière numéro 371, "sur une roche isolée à la descente du plan du Tuc." Le secteur était recouvert d'une grosse épaisseur de neige. Le 27 avril 2011, j'ai réussi à la trouver, à moitié recouverte de mousse, elle est située en contrebas de la borne frontière 371. 

    Près de la borne frontière numéro 381 située "sur un petit mamelon du Sarrat de Panètché" (1820 m.), il y a une croix gravée sur un petit rocher dressé.   

    La carte IGN à utiliser est la 1:25000 Bagnères-de-Luchon Lac d'Oô 1848 OT.

    Voir galerie photos des bornes frontière 356 à 382




    votre commentaire
  • Les bornes frontalières des Pyrénées numérotées de 382 à 410 s'échelonnent du col de Panech au Pont du Roi.

    La Convention additionnelle du 27 février 1863 au Traité de délimitation du 14 avril 1862 précise dans son annexe II: "Les mares d'eau qui se forment de l'un à l'autre côté de la frontière, sur la limite des territoires de Gouaux-de-Luchon et de Bausen, près des cols de Bacanelle et de Cigaléra (repères 397 et 404) sont d'un usage commun aux troupeaux des deux villages. Les troupeaux de Bausen ont faculté, pour se rendre de l'un de leurs pâturages à l'autre, de passer en franchise sur le territoire de Gouaux-de-Luchon, le long de la frontière, sans s'en écarter plus que de besoin, en traversant la crête entre les repères 399 et 400, et au col de Cigaléra (n°404). Bausen devra avertir le maire de Gouaux huit jours d'avance, afin qu'il puisse faire surveiller le passage."

    Un abornement a aussi été réalisé pour le "terrain de Bidaoubous indivis entre les communes de Fos et de Bausen" par quatre croix à double branche "gravées sur la roche vive, chacune avec une lettre majuscule correspondante". A 665 mètres de la croix C, gravée au Mail de Muscadé, a été gravée la croix D "au Mail des Trois-Croix, au lieu dit les Escales, au-dessus du sentier qui longe la rive gauche de la Garonne."

    En 1960, en raison d'un litige avec une exploitation forestière espagnole, il a été décidé de placer une série de six bornes intermédiaires, entre les bornes frontière 408 et 409, ainsi numérotées: 408-I, 408-II, 408-III, 408-IV, 408-V et 408-VI. Finalement ce sont quatre petites bornes qui seront placées, non sans mal vu l'inclinaison considérable du versant de Bidaoubous ou Bidaubus ou encore Bidaubux, entre les bornes 408 et 409, en suivant le cours du ruisseau le plus au Nord qui servira de limite frontière.

    A partir de la borne frontière 409 et jusqu'à la borne frontière 410, il y a deux séries de 7 petites bornes numérotées de 1 à 7. La première série est située en Espagne, sur la rive gauche de la Garonne, la borne numéro 1 est placée non loin de la borne frontière numéro 409, près de la confluence du ruisseau du Terme avec la Garonne. La seconde série est située en France, sur la rive droite de la Garonne, la borne numéro 7 est placée tout près de la borne frontière numéro 410, non loin du ruisseau Argelé. C'est EDF qui a réalisé cet abornement lors de la construction d'un barrage dans le Plan d'Arem. La montée des eaux ayant eu pour effet de faire disparaître la borne frontière numéro 409, une nouvelle borne portant le numéro 409 a été dressée au-dessus. 

    Les cartes IGN à utiliser sont les 1:25000 Bagnères-de-Luchon Lac d'Oô 1848 OT et Aspet Pic de Maubermé 1947 OT.

    Voir galerie photos des bornes frontière 382 à 410




    8 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires