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Par Robert Darrieumerlou le 10 Avril 2009 à 00:11
Les bornes frontalières des Pyrénées numérotées de 221 à 237 s'échelonnent du col d'Errozaté ou d'Erozate au Port de Larrau ou Uthurzéhétako-Lépoua.
Sur cette partie de la frontière on trouve encore des traces de l'abornement de la sentence arbitrale entre St Jean, Cize et Ahezcoa réalisé les 13 et 14 août 1556. Il y a des croix gravées sur des roches près des bornes frontière 222 et 223.
La croix frontière numéro 230 est positionnée sur la carte IGN sur la rive droite de Iratiko (Irattiko) Erréka, à l'Est du terminal de la route D 18. La convention additionnelle (du 28 décembre 1858) au traité pour délimiter la frontière du 2 décembre 1856 précise après la borne 229 : "La limite suit la crête bien distincte de Ahousbidé et descend dans la même direction jusqu'à la rencontre du cours d'eau Ourbelcha, en face du rocher de Ourdandéguizarra.
230. Croix sur le rocher de Ourdandéguizarra". En voyant le lieu, on pourrait croire que le rocher signalé dans le procès-verbal d'abornement est un immense rocher, situé parmis un amas d'innombrables pierres et blocs. Il n'en est rien, ce petit rocher est situé une dizaine de mètres au-dessus de la rive gauche de l'Ourbelcha ou Iratiko (Irattiko) Erreka, à une trentaine de mètres au Sud de la rive gauche d'Ourdanitzarretako Erreka et du pierrier et à une vingtaine de mètres en contrebas de la piste. La croix frontière numéro 230 est gravée sur ce petit rocher et juste à côté il y a une borne frontière moderne qui a donc été mise après l'abornement de 1858.
Pour la borne frontière numéro 232, l'annexe V de la Convention additionnelle du 28 décembre 1858 au Traité de délimitation du 2 décembre 1856 signale: "232. A 2400 mètres de la borne précédente et à 135 au delà de la jonction de l'Errécaïdor avec la ravine appelée par les Français Imitéco-erréca et par les Espagnols Itourcharraco-erréca; cette ravine vient de la partie du Nord." Le Décret n° 2000-119 du 9 février 2000 précise à propos de la reconstruction de la borne frontière numéro 232 : "Considérant que cette reconstruction n'altère en rien le tracé de la frontière mais qu'elle modifie l'annexe V de la convention additionnelle du 28 décembre 1858 au traité de délimitation du 2 décembre 1856, il apparaît nécessaire de modifier cette annexe comme suit: " 232: à 2400 mètres de la borne précédente et à 114 mètres au delà de la jonction de l'Errecaidor avec la ravine appelée par les Français Imitéco-Erréca et par les Espagnols Itourcharraco-erréca; cette ravine vient de la partie Nord" ". Si la nouvelle borne 232 est toujours à 2400 mètres de la 231, elle s'est bizarrement rapprochée de 21 mètres de la jonction de l'Errécaidor (Erréka Idorra) avec la ravine Imitéco-erréca (Imitzéko Erréka), ????. La carte de randonnée IGN 1:25000 1346 ET (édition 2002) signale la borne 232 détruite. Le 6 avril 2010, elle était toujours à sa place en rive gauche au-dessus de la cascade de Imitzéko Erréka (990 m.) et une dizaine de mètres avant sa confluence avec Erréka Idorra qui sert de frontière. Tout près de la borne, une croix peinte en jaune était gravée sur l'écorce d'un arbuste et le numéro 232 sur un arbre.La borne frontière numéro 234 n'a pas de numéro, elle est au-dessus de la confluence de la ravine qui descend de Malgorra Chipia (occupée par un torrent à la fonte des neiges) et de Ibarrondoko Erréka (1120 m.), et au milieu d'un groupe d'arbustes avec de la peinture rouge sur les troncs, l'un d'eux porte les couleurs du drapeau espagnol (6 avril 2010).
La carte IGN 1:25000 1346 ET signale par erreur la borne frontière numéro 234 bis (234 b) en rive droite d'Ibarrondoko Erréka. Elle est au-dessus de la rive droite de Gastarrétako Erréka (1130 m.) juste avant la confluence avec Ibarrondoko Erréka.
Pour la croix frontière numéro 235, l'annexe V de la Convention additionnelle du 28 décembre 1858 au Traité de délimitation du 2 décembre 1856 précise: "croix sur le rocher d'Aloupégna qui appartient à la chaîne principale des Pyrénées et qui est située à 170 mètres au Sud d'un autre sommet plus élevé, nommé Chaspigaïna." La croix est gravée sur une roche située à une vingtaine de mètres au-delà du sommet de Zazpigagn.
Le pic d'Orhy avec ses 2017 mètres d'altitude est le premier sommet dépassant les 2000 mètres que la frontière franchit en venant de l'Océan Atlantique. La croix frontière numéro 236 qui était "au sommet du mont Ory" a disparu !
Le cours de Contracharoko Erréka qui sert de frontière entre les bornes numéro 226 et 227 est inintéressant à suivre, on peut l'éviter en remontant au-dessus de la forêt pour longer en contrebas la crête d'Urculu jusqu'au col Curutche. La crête d'Ahuntzbide (où est située la borne frontière 229) n'est plus praticable dans sa plongée sur Iratiko Erréka, il faut revenir chercher au Nord la piste du col d'Oraaté pour descendre sur Iratiko Erréka. La portion de frontière qui suit le cours de Erréka Idorra puis celui de Gastarrétako Erréka entre la borne 231 et la croix 235 est inintéressante (réalisée le 6 avril 2010 elle est plus proche du canyoning que de la randonnée). Une piste serpente dans la forêt sur le flanc Sud du pic de Bizkarzé en longeant le Nord de la frontière mais on est très loin de la ligne de partage des eaux qui, de la borne 221 du col d'Errozaté passe au sommet d'Errozaté, à Iraukotuturru, aux cols de Sourzay et de Burdincurutcheta, aux pics Mendibel, Chardéca, Arthanolatzégagnia, des Escaliers, aux cols Iratzabaléta, Bagargiak, Mehatzé, Sensibilé, suit la crête de Millagaté, passe à Thartako Lépoua pour suivre la crête de Zazpigagn et aller rejoindre la frontière à hauteur de la croix frontière 235 située à une vingtaine de mètres au-delà du sommet de Zazpigagn. La carte IGN à utiliser est la 1:25000 Forêt d'Iraty Pic d'Orhy 1346 ET.Voir galerie photos des bornes frontière 221 à 237
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